Communiqués de presse

Le festival d’été 2019 de la Fierté dans la Capitale est peut-être terminé, mais nos efforts de revendication se poursuivent sans tarder. En tant qu’organisation de la Fierté basée dans une capitale du G-7 et chargée de faire de la revendication au nom des communautés 2SLGBTQ+, la Fierté dans la Capitale met de l’avant les enjeux d’intérêt local, national et international tout en œuvrant de manière constructive à l’élimination des obstacles à l’inclusion et à la réelle égalité.

Le thème du festival d’été 2019 de la Fierté dans la Capitale était Plein feu. Ce dernier reflétait notre engagement en tant qu’organisation de souligner des individus et des organisations qui travaillent à l’année longue pour bâtir une communauté, un pays et un monde plus inclusif. Il nous a également appelé à mettre en lumière les obstacles qui persistent toujours sur la voie menant à une véritable égalité.

« La revendication et l’éducation sont deux des quatre piliers de notre mission », a déclaré Davy Sabourin, président de la Fierté dans la Capitale. « La Fierté est politique et nous avons la responsabilité de défendre les intérêts des communautés 2SLGBTQ+, ainsi que d’éduquer le public sur les problèmes qui persistent toujours et qu’il faut régler », a-t-il ajouté.

Ainsi, le 15 août 2019, la Fierté dans la Capitale a envoyé des lettres aux dirigeants des principaux partis politiques fédéraux pour leur demander de s’engager publiquement à ce qui suit:

  1. Mettre fin, une fois pour toutes, à la période d’exclusion du don de sang discriminatoire et irrationnel réservé à un grand nombre de personnes queer et trans au Canada. La Fierté dans la Capitale est d’avis que cette politique, qui vise les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les femmes trans, n’est pas basée sur la science; elle est fondée sur l’ignorance. La Fierté dans la Capitale insiste que le Canada devrait immédiatement suivre l’exemple de pays comme le Chili, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Pologne, qui ont tous aboli les interdictions discriminatoires du don de sang.
  2. Assurer aux personnes trans un accès égal et sans restriction à des chirurgies d’affirmation sexuelle dans tout le pays. L’accès à ces procédures varie considérablement d’un bout à l’autre du pays. La Fierté dans la Capitale croit que cela devrait être universel. Pourtant, dans certaines provinces, aucun.ne praticien.ne n’est disponible pour effectuer de telles chirurgies en toute sécurité.
  3. Interdire, par la force de la loi si nécessaire, les thérapies de conversion gaie et trans. La Fierté dans la Capitale est d’avis que cette pseudo-science ignoble, dont les praticien.nes tentent de supprimer ou de modifier la sexualité ou l’identité de genre d’une personne, n’a pas sa place au Canada ou n’importe où ailleurs; et
  4. S’engager à inclure les voix bispirituelles et queer autochtones dans les conversations de réconciliation. La Fierté dans la Capitale croit que ces perspectives sont d’une importance vitale pour remédier aux torts du passé et pour progresser ensemble vers une réconciliation complète et significative.

La Fierté dans la Capitale a également revendiqué auprès de la ministre fédérale de la Santé, l’hon. Ginette Petitpas-Taylor, à prendre des mesures concrètes pour améliorer l’accès et éliminer les coûts assumés par les patient.es pour les soins liés à la transition. La Fierté dans la Capitale déplore qu’au Canada, beaucoup trop de personnes trans ne puissent toujours pas avoir recours à des interventions chirurgicales d’affirmation du genre en raison des déplacements nécessaires, de leurs coûts et/ou des délais. Le Québec, la Colombie-Britannique et récemment l’Ontario sont les seules provinces où des chirurgien.nes sont disponibles pour effectuer la plupart des procédures affirmant le genre. Presque toutes les personnes trans vivant à l’extérieur de Montréal, Vancouver et Toronto sont obligés de voyager pour avoir accès aux soins.

Dans une correspondance adressée à l’hon. Stephen Lecce, ministre de l’Éducation de l’Ontario, la Fierté dans la Capitale a réitéré les points de vue précédemment exprimés directement au gouvernement pour un programme éducatif qui enseigne aux jeunes l’orientation sexuelle, l’identité et l’expression de genre, la sécurité en ligne et le consentement. À la suite de la publication du programme d’études révisé sur la santé et l’éducation physique le 21 août 2019, la Fierté dans la Capitale a envoyé une lettre de suivi au ministre Lecce datée du 22 août, le félicitant d’avoir pris en compte un bon nombre de nos suggestions, tout en exprimant d’autres préoccupations. Plus précisément, la Fierté dans la Capitale a exprimé ses inquiétudes concernant la prétendue clause de désistement pour parents, et que l’école secondaire est beaucoup trop tard pour enseigner les faits sur l’orientation sexuelle, ainsi que l’identité et l’expression de genre. La Fierté dans la Capitale continue de pousser les gouvernements à responsabiliser l’ensemble des étudiant.es avec les faits sur ces questions aux plus jeunes.

Au niveau local, la Fierté dans la Capitale s’engage à collaborer avec la présidente de la Commission de services policiers d’Ottawa et le chef de police récemment nommé, Peter Sloly, afin d’améliorer les relations entre le Service de police d’Ottawa et la communauté 2SLGBTQ+.

Profitant pleinement de son emplacement dans une capitale mondiale abritant plus de 125 missions diplomatiques, la Fierté dans la Capitale a également contacté un certain nombre d’ambassades et de hauts commissariats, exprimant sa reconnaissance et sa solidarité aux pays dotés de protections constitutionnelles fondées sur l’orientation sexuelle et de genre inscrites dans leur constitution. La Fierté dans la Capitale a également communiqué avec les missions de pays reconnus par l’Association internationale lesbienne et gay qui font la promotion étatique de l’homophobie et de la transphobie, en dénonçant leurs positions et en appelant au respect de la pleine dignité des communautés 2SLGBTQ+.

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